Bourgogne culture

Bourgogne culture


Toponymie

Bourgogne : le nom de la Bourgogne vient du nom d'envahisseurs précoces d'origine germaniques, les Burgondes, qui précédèrent de deux siècles les invasions franques

Nuits-Saint-Georges : noa (vallon encaissé dont le fond est un étang) ou naud (terre humide) ou nubia (la boue fertile, en celtique) ; a donné par extension noisettes et noix (nux, nucis en latin).

Les origines de cette ville remonteraient à l'époque gallo-romaine. Anciennement Nuits-sous-Beaune, cette ville ne prend son nom actuel qu'en 1892. Ce sont les Nuitons qui ont eu l'idée d'associer le nom de leur ville à celui de son cru le plus fameux, le Saint Georges.

Nuits-Saint-Georges est un nom connu même sur la lune, depuis que la Mission Apollo XV a baptisé un cratère lunaire "Saint-Georges" (en souvenir du héros du roman de Jules Verne "De la Terre à la Lune", ils débouchèrent une bouteille de Nuits-Saint-Georges).

Saint-Georges : élève d'Euloge à Cordoue (sud de l'Espagne). Sa dépouille est ramenée à l'Abbaye Saint Germain des Prés près de Paris. Lors du trajet, ses restes sont déposés (avec ceux de deux autres martyrs) non loin de Nuits. Un miracle se produit : Saint-Georges apparaît à un voleur qui n'aura de cesse de se repentir. Suite au miracle, un clos de vignes à Nuits, dépendant de la chapelle Saint-Julien, prend le nom de Saint-Georges

Chambolle : cham-, "chaumes" : terre herbeuse ; -bolle : marécage. Chambolle est au débouché d'une combe, près d'une source qui arrose le secteur. Le village s'est implanté sur la roche et un îlot de graviers.

Les "Cras" (Chambolle-Musigny) : en terme viticole, les Craies ; la pierre calcaire friable et cassante de chez nous ne donne pas de la craie mais des petits éclats nommés Cras. En d'autres secteurs, les Cras ou les Cros désignent les corbeaux ou un terrain chauve où seuls les cailloux (cras) peuvent pousser.

Les "Charmes" (Charmes-Chambertin Grand Cru) : “Charme” en bourguignon désigne d’anciens champs cultivés et retournés à la friche (Chambertin aurait été le champ d’un certain “Bertin”).

Le Clos des "Argillières" (Nuits-Saint-Georges 1er Cru) : désigne en patois un terrain argileux.

Les "Cailles" (Nuits-Saint-Georges 1er Cru) : serait une construction du mot "cailloux".

"Lavaux" Saint-Jacques (Gevrey-Chambertin 1er Cru) : Lavaux ou Lavaut viendrait du mot "val" ce qui désigne une forme de relief.

"Clos Prieur" (Gevrey-Chambertin) : appelé ainsi car il appartenait au Prieur de l'abbaye de Cluny.

Les "Terres Blanches" (Nuits-Saint-Georges 1er Cru) : reflète la couleur du sol.

Vosne-Romanée : Vidubia, station sur la voie romaine allant de Lyon à Coblence, de vidu (bois)

Meuzin : petite rivière de Nuits-Saint-Georges, mod (boue) + enn (rivière)

Maladière : hôpital médiéval, léproserie

Léproseries : l’empereur Constantin 1er le Grand aurait fondé les premières léproseries autour de Rome au 4ème siècle. Ces lieux étaient composés d’une multitude de cabanes pour lépreux. Elles étaient placées extra-muros dans des endroits difficiles d’accès près d’un cours d’eau et en aval de la Cité pour que l’air impur l’épargne. Un chanoine ou un prêtre dirigeait la léproserie.

Sources : le vignoble bourguignon et ses lieux-dits de Marie-Hélène Landrieu-Lussigny, la Côte de Nuits au grand jour de Charlotte Fromont, l'OT de Nuits-Saint-Georges d'Etienne Breton, le site http://crehangec.free.fr, le site http://www.cellierdebourgogne.com/fr/histoire.html


Documentation

Pour tous les amoureux des vins de Bourgogne, un livre incontournable, véritable Bible Bourguignone : Inside Burgundy, Jasper Morris.

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